Passionnée d’art sous toutes ses formes dès son enfance, Sophie Valette décide de se consacrer à la peinture après un passage professionnel dans le monde de la mode. Elle suit des cours dans différents ateliers (gravure, modèle vivant, peinture) et obtient une maîtrise d’histoire de l’art. Ses recherches se font alors plus personnelles : travaillant un matériau dense qui rappelle sa fascination pour les peintures rupestre où, dit-elle, «l’essentiel était déjà là », mêlant acrylique, pigments et liants divers, elle fait apparaître sur ses toiles des images intimes, surgies de l’imaginaire qui ne peuvent prendre forme que par une confrontation avec la matière. Sophie Valette cite parmi ses influences majeures Basquiat, Motherwell, Tapiès. Comme eux, elle conçoit la peinture comme un engagement décisif à trouver une forme unique et personnelle, seule à même de traduire un jaillissement intérieur.
Le monde subit une double transformation : c’est sa vision transfigurée, qui surgit dans l’esprit de l’artiste, imprégnée de sa vie et de ses sentiments et cette image reprendra une existence corporelle en étant révélée par une technique picturale travaillant l’essence physique, matérielle, de la peinture . De cette opération alchimique naissent ces œuvres puissantes, dont les larges étendues saisissent violement avant que l’œil captivé ne découvre les harmoniques subtiles, la calligraphie abstraite de ce langage maîtrisé. Sophie Valette crée des œuvres dans lesquelles le lyrisme de l’expression, des couleurs, est soutenu par la rigueur formelle de l’abstraction pure, créant un rapport captivant entre perception physique et lecture intellectuelle.
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